Changements physiologiques

Celle-ci apparaît vers l’âge de 51 ans, il existe évidemment des fluctuations d’une femme à l’autre, ce phénomène pouvant se produire naturellement entre 40 et 55 ans. Des facteurs génétiques (l’âge de la ménopause est souvent le même d’une mère à une fille) ou la grande consommation de tabac peuvent influencer la date de survenue de la ménopause. C’est surtout un bouleversement physique et affectif : un nouveau marquage du corps et du temps pour une femme.

Elle a des conséquences sur les organes génitaux internes et externes : les poils pubiens sont moins nombreux, il y a une possibilité de perte d’urine à l’effort, d’une ptose mammaire, de rides, d’amincissement de l’épithélium vaginal (peau, muqueuses) mais aussi de bouffées de chaleur, de palpitations, de fatigue. Les femmes connaissent également une sécheresse vaginale (diminution de la lubrification, plus longue à se déclencher : 5 min au lieu de 30 secondes), une perte d’élasticité, un changement d’acidité locale (pH) qui augmente le risque d’infections, d’inflammations et de blessures mécaniques avec saignements post-coïtaux. Les rapports sexuels peuvent alors être plus douloureux si l’excitation sexuelle génitale ne fait pas partie des prémisses.

Face à ces troubles, l’homme peut avoir peur d’augmenter les douleurs de sa partenaire et connaître avec le temps, quelques troubles érectiles amenant parfois au renoncement de la sexualité d’un commun accord. La femme peut aussi se servir de moment comme alibi afin d’éviter tout rapport charnel. Pour ceux et celles qui considèrent leur sexualité comme importante au sein du couple, il est essentiel de communiquer à ce sujet pour la poursuite d’une vie sexuelle épanouie car elle ne se meure pas avec l’arrêt de la fécondité. Le plus souvent, l’utilisation de lubrifiants à base d’eau, non gras (afin d’éviter toute allergie et l’altération des préservatifs) permet une amélioration de ces sensations désagréables.

Changements psychologiques

La sexualité, éventuellement adaptée à cette nouvelle situation, peut rester identique, augmentée ou diminuée car il semble s’agir plus d’un problème psychologique que purement hormonal. Alors que certaines femmes y voient la perte de leur féminité (perte du pouvoir de procréation) ou un signe de vieillesse entraînant une phase de déprime ayant un lien direct avec la baisse de libido (d’où les mésententes conjugales, la peur d’être rejetée, le sentiment d’insécurité…), d’autres voient ce tournant comme une libération (départ des enfants, aucun risque de grossesse) permettant de se laisser aller à plus de liberté érotique. La disponibilité, les moments pour soi (séduction) permettent un regain d’activité sexuelle.

2 commentaires

  • liliane aucher Posté 18 novembre 2017 17 h 56 min

    Bonjour,
    Je suis veuve depuis 10ans, je n’ai eu aucun rapport sexuel depuis. Je viens de rencontrer quelqu’un, j’ai essayé d’avoir un rapport avec lui mais cela m’ donné l’impression que j’étais vierge (saignements et douleurs).

    • Milene Leroy Posté 6 décembre 2017 0 h 12 min

      Bonjour Liliane,

      si votre activité sexuelle a été absente durant une longue période, votre corps et notamment votre périnée notamment sont comme endormis. Il peut être intéressant de (re)faire une réeducation périnéale afin d’assouplir, de favoriser la maitrise de votre creux vaginal.

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