L’éjaculation rapide

C’est la dysfonction sexuelle la plus fréquemment abordée en consultation sexologique. Un véritable phénomène de société au point que l’industrie pharmaceutique essaye de la qualifier comme une maladie ! Erreur… Les cachetons qu’on essaie de vous faire avaler pour contrer cette fulgurance sexuelle sont aussi efficaces que la vente des pilules bleues aux hommes qui n’ont plus de désir pour leur partenaire. Pourquoi donner des béquilles à quelqu’un qui peut apprendre à marcher ? Il faut d’abord que vous compreniez pourquoi ce mécanisme vif est présent. Cela vous permettra de modifier votre comportement sexuel, souvent en quelques séances seulement.

Pour définir cette éjaculation incontrôlée, je vous fais grâce des différents intitulés : « prématuré », « précoce », « rapide ». Ce qu’il faut retenir, c’est qu’un homme connaissant cette problématique se ressent comme explosif, submergé par tant de ressentis génitaux et/ou émotionnels. Le fait de pouvoir éjaculer est, certes, représentatif d’une belle fonctionnalité mais pose problème dans l’érotisation du coït. L’homme désire jouir quand il le souhaite ET le vivre avec délectation car le plaisir n’est pas forcément intense habituellement.

La difficulté du contrôle éjaculatoire est présente si l’homme se contient, se retient. Si il ne lâche pas prise.

S’abandonner aux ressentis est en effet le meilleur moyen pour gérer son excitation. Diverses raisons à cela : un stress, une angoisse de performance, une méconnaissance de votre mode de fonctionnement érotique ou encore une activité sexuelle peu fréquente…

Le focus sur soi (et non pas uniquement sur la génitalité !) permet d’enrichir les perceptions corporelles et les sensations qui en découlent. Cette centration permet de mieux gérer ce qui se passe en soi. Explications :

Le corps et le cerveau forme une unicité et l’un influence immanquablement l’autre. Ce qui implique que le sexuel est imbriqué au relationnel, au professionnel comme à toute autre facette de la personnalité. On peut, par exemple, retrouver cette problématique chez un homme qui ne sait pas ralentir.

Comment alors espérer vivre une sexualité plus fluide si je ne prend jamais le temps de ressentir, de savourer, de me poser, de vivre le moment présent ?

Cette dysfonction ne se résout pas via la relaxation ou une autre technique de pensée parasite (la belle-maman, les courses…). Elle demande des prises de conscience psychique : Quelle attitude j’adopte habituellement au quotidien dans mes diverses activités ?… Et des prises de conscience corporelle : Suis-je hypertonique (mes muscles sont-ils très contractés) ?

Des outils vous sont proposés en sexothérapie pour vous permettre de mieux conscientiser votre corps. L’objectif n’est finalement pas le temps contre lequel vous essayez de lutter (souvent via des contractions au niveau du périnée ou du pénis, un retrait…). Il ne faut plus penser minutes ou secondes mais bien se centrer sur la qualité du rapport. Ce n’est pas égoïste, c’est au contraire le meilleur moyen pour que l’autre en retire tous les bénéfices !

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