De nombreuses femmes déplorent le fait que leur partenaire ne se sente satisfait que si elles ont un/des orgasme(s).

Cette pression est très désagréable et beaucoup de femmes se sentent angoissées à cause de cette attente de leur partenaire. Stress qui engendre assurément son absence, ce ressenti corporel n’étant possible que par le « lâcher prise ». Ce sont même la simulation, l’évitement ou le refus des rapports sexuels qui peuvent progressivement prendre place pour ne plus subir ce sentiment d’obligation, d’objectif à atteindre.

La virilité d’un homme ne se mesure pas aux orgasmes que sa partenaire a ou pas… L’essentiel dans un couple est la communication autour du plaisir partagé, l’absence d’orgasme n’étant finalement pas dramatique si le voyage érotique a été délicieux.

Il faut être conscient que les envies peuvent évoluer, il faut savoir entendre ce dont l’autre pourrait se délecter tout en posant soi-même, dans la conversation puis lors du coït, ses propres désirs. L’échange permettant ainsi, de ne pas se sentir impuissant face à la routine, aux nouvelles envies sous-entendues ou cachées, il est important de savoir écouter sans se sentir défié(e) afin d’évoluer ensemble.

 Ainsi, certains couples, après plusieurs années d’osmose satisfaisante accentuées d’orgasmes, ont la sensation d’avoir épuisé ces sensations physiques. Ils préfèrent favoriser un partage sexuel sans objectif à atteindre, plus lent, plus calme, plus tendre mais tout aussi exquis.

Pour d’autres, l’absence d’orgasme est parfois imposée par certaines circonstances : un accident ou une opération chirurgicale peuvent altérer le fonctionnement des organes génitaux ou la capacité de sentir “sous la ceinture” par exemple. Certaines personnes handicapées physiques développent ainsi une remarquable sensualité par la stimulation de toutes les parties intactes de leur corps : le visage, les épaules, le dos, les seins, les mamelons (sensibles aussi chez les hommes), le ventre… Bref, ils apprennent à connaître des sensations agréables par le toucher et réussissent à inventer un érotisme sans génitalité qui peut être une source de profond bien-être.

L’absence d’orgasme, imposée ou choisie, est donc pour de nombreux couples, parfaitement conciliable avec une vie sexuelle harmonieuse.

Sources : VIDALGRAF Serge et Carolle, “Mais tu ne m’avais jamais dit ça“, Editions Jouvence

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