Il paraît nécessaire de dire que les femmes peuvent en guérir !

Le vaginisme se traduit par une contraction plus ou moins importante des muscles qui entourent le vagin, le tiers inférieur pour être précise. Il faut apprendre à maîtriser cette contraction afin de pouvoir amplifier l’acte d’amour. Difficile au premier abord car la femme anticipe la douleur et se contracte automatiquement et surtout involontairement !

Il existe ce qu’on peut appeler un « vaginisme situationnel » qui se manifeste lorsque la femme se sent en « danger ». Ainsi, dans de rares cas, l’examen gynécologique se fait sans problème, une « exploration » étant possible.

Pourtant, dans une grande majorité des cas, il s’agit d’une impossibilité totale d’être pénétrée par qui ou quoi que ce soit. Consultez tout de même un(e) gynécologue si vous avez tous les deux besoin d’être rassurés, on vous assurera ainsi qu’il n’y a aucun problème physiologique… et dans tous les cas, on confirmera à votre femme que sa vulve est « normale ». Ne cherchez pas non plus la cause dans l’amour que votre femme vous porte, le blocage n’est pas affectif car malgré ce trouble, la femme vaginique a du désir, elle aime son partenaire. Messieurs, n’en doutez pas !

Peu de témoignages certifient le fait que les victimes d’abus sexuels soient sur-représentées parmi ces femmes. Les causes les plus fréquentes sont une éducation où la sexualité est taboue voire décrite comme négative, des relations trop fusionnelles avec la mère, une conception du couple dans laquelle la femme est dévalorisée, la peur de l’agressivité masculine… Il y a certes des cas d’attouchements ou de viols qui peuvent provoquer ce refus d’être pénétrée, mais il n’y a, en général, aucun traumatisme évident pour expliquer un tel blocage. On a pourtant tendance à répéter inlassablement le fait qu’elles ont sûrement vécus ces moments difficiles, passant à côté de la véritable problématique…

Afin de résoudre ce qui empêche votre femme et votre couple de s’épanouir et, à terme, le fait que vous envisagiez d’avoir des enfants, il faut que votre femme commence par « apprivoiser » mentalement son vagin puis qu’elle le visualise à l’aide d’un miroir en décryptant son anatomie, s’il le faut, qu’elle n’hésite pas à se munir d’un schéma. Elle se rendra ainsi compte, par elle-même, de sa « normalité » physique. Il faut par la suite qu’elle puisse effectuer des exercices de contraction/décontraction du périnée. Quand elle se sentira plus à l’aise avec cette nouvelle perception génitale, elle pourra débuter, seule, ou avec vous si elle se sent suffisamment en confiance, à l’intromission millimètre par millimètre d’un « élément » phallique. Le relâchement se fera au cours de cette progression et grâce à la régularité des exercices.

Un travail de psychothérapie et/ou l’aide d’un sexologue et/ou d’un groupe de soutien doivent être entrepris afin de pallier l’insuffisance d’éducation sexuelle ou de la faire évoluer positivement. Le but étant de concevoir la pénétration comme une symbolique aussi douce qu’une caresse induite lors du coït. Des séances chez un kinésithérapeute spécialisé en rééducation périnéale peuvent également l’aider à prendre conscience de cette partie de son bassin, trop longtemps délaissée.

Quant aux traitements médicamenteux, ils sont rarement efficaces… Apprenez plutôt à vous relaxer, à évacuer vos peurs, votre stress ! Comme tout processus psychosomatique, ce n’est pas une fatalité, le déclic peut changer la donne en quelques mois…

Pour le moment, il peut être apaisant pour vous deux de réinventer un érotisme, faire l’amour ne se résume pas à la pénétration ! Faites appel à votre imagination.

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