Les personnes bisexuels peuvent avoir des relations simultanées avec les partenaires de n’importe quel sexe, pratiquer la monogamie en série avec les partenaires de l’un ou de l’autre sexe, avoir des relations avec les partenaires de seulement un sexe ou pratiquer la chasteté. La bisexualité se réfère aux désirs et au concept de soi, pas nécessairement au comportement.

Voici la définition que propose l’association bi’cause :

L’association bi’cause définit de manière plus large ce qu’est la bisexualité.

C’est une détermination personnelle, qui peut être motivée de manières très diverses pour chaque personne. Au départ, peut-être peut-on s’apercevoir d’une ambivalence, une attirance pour les personnes de son sexe au même titre qu’une attirance pour les personnes de l’autre sexe. Le fait d’avoir des relations sexuelles ou des fantasmes, avec des partenaires des deux sexes ne conduit pas forcément à une détermination de bisexualité.

Beaucoup de bis sont confrontés à la question : suis-je vraiment bi ? Ne suis-je pas plus homo ou hétéro ? Leur entourage se charge bien de leur poser la question, la réponse n’est pas simple.

On peut avoir une vie établie avec un ou une partenaire et rechercher parallèlement des amours passagères avec quelqu’un de l’autre sexe que son/sa partenaire. On peut avoir en alternance un mode de vie hétéro ou homo selon l’élu/e du moment, tout en ayant le désir d’une relation de couple exclusive. On peut vivre selon le mode hétéro qui vit en couple ou en relation privilégiée avec son partenaire de sexe opposé, mais qui apprécie des extras avec un partenaire de son sexe, on peut également vivre selon un mode de vie homo qui vit en couple mais qui a déjà vécu en couple hétéro et qui envisage que cela peut se reproduire éventuellement.

Il y autant de réponses que d’individus. Ou encore celui qui a de multiples relations, homos ou hétéros selon les circonstances. Il y aussi des gens qui n’envisagent des relations qu’en situation de triolisme, avec la présence simultanée d’un homme et d’une femme mais qui n’envisagent pas de relations en tête avec quelqu’un de leur propre sexe.

Les bis se définissent donc ainsi : « Nous aimons vivre nos désirs, nos amours, nos sexualités, nos sensualités avec des hommes et des femmes, de manière conjointe, simultanée ou successive et de façon permanente ou temporaire. Nous assumons notre double attirance affective et sexuelle et vivons sereinement nos amours, homosexuels et hétérosexuels. La condition bisexuelle n’est pas un choix : elle s’est imposée à nous comme l’hétérosexualité s’impose aux hétérosexuels, comme l’homosexualité s’impose aux homosexuels. »(bi’cause)

Voici quelques chiffres sur la bisexualité :

Selon des chiffres, aussi rares qu’imprécis, nous avons l’enquête sociologique d’Alfred Kinsey de 1954 qui affirme que 33% à 46% des hommes sont bisexuels et 15 à 25% des femmes, sa définition de la bisexualité est très large, il inclut par exemple dans cette catégorie toute personne ayant eu une expérience homosexuelle à l’adolescence, même si ensuite elle n’a eu que des relations hétérosexuelles. Alfred Spira a fait une autre enquête, plus hexagonale celle-ci, en 1992 qui révèle que seulement 2% d’individus sont bisexuels.

La volonté de visibilité des bisexuels passe entre autre par le drapeau bi :

Parce que beaucoup de gens bisexuels ne sentent pas qu’ils ont une place ni en communauté gaie ni au monde hétérosexuel, et parce qu’ils ont tendance à rester invisible au public (vivant sans attirer de l’attention dans la société des homos et des hétéros), les bisexuels ont décidé de créer leurs propres repères sans pour autant s’investir dans l’œuvre d’une communauté évitant ainsi de renforcer des clichés déjà prégnants.

Cela a un double effet : pas de visibilité car ils ont une sexualité mouvante et libre mais le manque de visibilité entraîne le renforcement de leur statut de planqués, de traîtres.

La seule visibilité est le drapeau bi : il a été dévoilé le 5 septembre 1998 par Michael Page. Sa création visait à assurer la visibilité bisexuelle d’une façon globale. Jusqu’à sa création, il n’existait pas de symboles spécifiquement « bi » affirmant la reconnaissance de l’identité bi d’une façon évidente.

 Les couleurs du drapeau bi sont le magenta, le lavande et le bleu royal. La couleur magenta couvre 40% de la dimension horizontale. Le lavande, quant à lui est le résultat du métissage du magenta et du bleu royal, il couvre 20% du drapeau. La partie inférieure, de couleur bleu royal, représente aussi 40% de la dimension totale du drapeau.

Le magenta représente l’attirance vers une personne de même sexe. Le métissage qui résulte en la couleur lavande représente l’attirance envers les deux sexes. Le bleu royal représente l’attirance pour le sexe opposé.

L’idée maîtresse pour comprendre la symbolique du drapeau est que la couleur bi (le lavande) est à peine percevable dans le monde gai et hétéro comme dans la réalité. Ce qui démontre l’invisibilité bisexuelle dans les communautés homosexuelles et hétérosexuelles.

1 commentaire

  • FalsyBi Posté 27 octobre 2008 0 h 01 min

    La bisexualité est une véritable nature et acceptation du sexe (le sien et celui d’un(e) partenaire), de l’être, de l’INDIVIDU. Ensuite, c’est une question d’acceptation et de développement personnel. De contact et de vérité envers soi. De la vie au sens large du terme. Car, l’amour véritable est celui qui ne se fait comptable mais bel et bien indomptable, libre, insoumis aux moeurs. Car Il n’y a que dans la liberté d’aimer que le coeur et le corps peuvent parler à son propriétaire et, à son destinataire.

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