Il y a en réalité deux questions à se poser au sein du couple : Qu’est-ce que la fidélité ? Est-il possible de dissocier les sentiments amoureux du désir sexuel ?

La notion de fidélité

La fidélité telle que la société la prône, prend racine avec le mariage civil et/ou religieux qui lie deux personnes dans l’exclusivité. Au sens strict du terme, il est question d’avoir des relations sexuelles uniquement avec son/sa partenaire officiel(le).

Les couples libertins dédramatisent le concept de fidélité du corps et mettent (in)consciemment celle du coeur en exergue. Il est clair, pour eux, que le contact d’un corps unique pendant un temps conséquent n’est qu’un leurre et un terrain de jeu sexuel trop fermé. Cette pensée n’est plus dédiée principalement aux hommes, les femmes sont de plus en plus libérées à vivre hors de la norme judéo-chrétienne établie. Il n’y a donc pour aucune tromperie envisagée ou envisageable puisque les faits sont clarifiés et consentis. L’amour qu’ils éprouvent l’un pour l’autre est sincère, leur vision du cadre est simplement plus vaste sur le plan de l’intimité.

Leur fidélité réside dans le fait d’être eux-mêmes, conscients de ce qu’ils sont, aimant et souhaitant décupler leur bien-être, en toute transparence. Le mensonge pourrait lui, être source d’infidélité.  Ils sont loyaux tant qu’ils sont honnêtes sur leurs attentes et désirs : la fidélité étant synonyme de respect des promesses faites à leur conjoint(e).

Attention… il s’agit bien d’une philosophie de vie. En aucun cas, cela ne résolve les problématiques liées au manque de désir dans le couple. Il faut, au contraire, être solide sexuellement et émotionnellement ensemble pour le vivre sereinement.

Il reste important de s’interroger à deux sur ce qu’il advient des croyances de chacun à cet égard car chaque couple peut et doit en déterminer les limites. Le libertinage n’est  pas présent pour chaque duo pour les mêmes raisons et chacun d’entre eux à des marqueurs et des explications différentes pour assumer cet état d’esprit qui est le leur.

Dépasser la jalousie

Cette marge de liberté que s’offrent les libertins n’a pas toujours lieu en club (même si ceux-ci sont très codifiés et sécurisants). Au sein du libertinage, on retrouve mélangistes et échangistes qui pratiquent l’échange de partenaire entre  couples. Mais aussi, le côte-à-côtisme qui consiste à faire l’amour à côté d’un autre couple. Ou encore le candaulisme, une pratique qui offre la possibilité de regarder son/sa partenaire avoir des relations sexuelles avec un(e) autre individu(e). Enfin, le triolisme, pour expérimenter les rapports intimes à trois, quelque soit la combinaison choisie.

Les libertins, -dont l’étymologie vient du mot “liberté”-, s’assument et vivent donc sans difficulté la séparation entre la sexualité et le sentiment amoureux. Personne ne souffre ni ne subit cette pratique. Leur histoire d’amour n’est absolument pas heurtée par leurs amants et/ou maîtresses. Au contraire, elle s’en trouve enrichie et sereine quant à de possibles tentations qui seraient habituellement vécues dans le secret. C’est un mode de vie offrant la possibilité de réaliser un certain nombre de fantasmes, en confiance et dans la complicité psychique et charnelle. Leur propre épanouissement passe aussi par le fait de voir leur partenaire jouir de leurs propres plaisirs sexuels. Ni transgression, ni interdit mais une recherche véritable de sensations !  Il s’agit de découvrir certains codes de la sensualité, de se sentir désiré(e) et désirable quel que soit le corps et notamment les courbes et les creux qui le dessinent. Le libertinage n’est pas un prétexte pour ne pas se priver de relations adultères. Etre ou devenir libertin est un apprentissage, pour soi, avec l’autre, notamment quant au dépassement de l’exclusivité, de la possessivité et de la jalousie. L’amour est le fondement permettant de partager de nouvelles sensations émotionnelles, physiques voire spirituelles et il réside dans l’amour pur, une fidélité d’engagement mais aussi une capacité à laisser l’être aimé la liberté de s’épanouir en fonction de sa nature profonde.

Le libertinage impose un respect et de nombreuses règles. Ce qui sous-entend qu’il n’est pas une addiction puisqu’il est réfléchit et cadré (là ou la pulsion serait le propre du sex-addict).

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