PRÉCISIONS SUR LA FESSÉE DÉCULOTTÉE :

La fessée entre adultes est une pratique ludique, qui se doit d’être vécue dans le respect des envies de chacun. Le « self-spanking » (auto-fessée) et les « spanking party » sont bien plus rares que cet art qui s’affine au sein du couple. Officiellement, c’est un acte sadomasochiste. On la retrouve donc dans la relation sado-maso qui élabore des jeux centrés sur la douleur infligée et reçue. Cela génère le plaisir de celui qui reçoit et de celui qui la procure. La fessée se vit également dans la relation domination/soumission qui permet la prise de pouvoir désirée et acceptée dans le respect des règles établies.

Elle est aussi présente via le fétichisme qui offre la jouissance à travers le morcellement du corps. Mais du fait d’une certaine démocratisation, la pratique “BDSM” est très vaste, à tel point que « tout et n’importe quoi » peut y être vécu et donc « n’importe qui » peut en faire partie. Nul besoin d’appartenir à un groupe de pairs ou de s’étiqueter pour la découvrir. C’est la curiosité qui vous fera goûter ses mille saveurs et sensations. Intégrer des jeux doux-loureux est accessible à tout individu puisque chacun est à même de proposer une définition de cette délicate correction. Chaque attente et ressenti sont uniques dans ce partage. Chaque fesseur(se) a sa technique, son expérience et chaque receveur(se) à sa manière de les accueillir.

25% des femmes auraient testé la fessée et environ 45% aimeraient être dominées durant l’acte sexuel.

UNE SOURCE D’EXCITATION PAS SI SUBIE…

Des sources mêmes de l’érotisme appuyant l’idée d’un talent à cultiver aux idées reçues d’un savoir-faire qui se cantonne à une pratique dépravée, la douce rossée reste un symbole de domination (physique, psychique, sociale) ancré dans les esprits. Il s’agit de la punition infligée. Le désir d’appartenance d’un côté, de correction voire d’humiliation de l’autre se confirment par l’impuissance de celui/celle qui se cambre.  De par sa posture, toute réaction spontanée est supprimée. La fessée est excitante car déviée de ses origines primaires de châtiments, parfois même curative, réactivant la circulation sanguine pour mieux amener à la jouissance. En effet, les fesses, zones érogènes sont sources de stimulation érotique lors des préliminaires ou du coït. Ces tendres claques accroissent le plaisir et/ou l’orgasme. Vécue avec soumission ou pas, la fessée est finalement libératrice…

N’oublions pas que la décharge orgasmique n’a souvent qu’une place secondaire via les gifles de ces courbes. La première volonté n’est pas de se satisfaire uniquement de cette habileté comme acte sexuel à part entière mais surtout de trouver une synergie émotionnelle renversante, épuisante, bouleversante voire violente pendant les rapports. Donc même si cette activité n’est pas catégorisée par tous, il est préférable de connaître les limites de chacun afin qu’elle ne devienne pas éprouvante. Être attentif(ve) aux gémissements et aux réactions corporelles en disent long sur l’osmose ou le déplaisir connus.

LA FESSÉE EN PRATIQUE :

Généralement, c’est la paume de la main, creuse, qui s’adapte à la région glutéale abordant ou dévoilant une nudité. Mais elle se pratique à l’infini. Par un homme, une femme, en étant habillé(e) ou en laissant les parties charnues visibles, associée à des caresses, des baisers, une pénétration de manière soft, furtive, intense, artistique, régulière ou surprenante, par étapes, avec des tenues ou des mises en scènes spécifiques, en étant à genoux, allongé(e), suspendue, avec intuition ou règles, avec une tapette, un fouet…

POUR SUCCOMBER À LA FESSÉE ?

  • Pour le piment qu’elle crée : la fessée peut se préparer et inspirer la créativité des amants à travers une mise en scène, un scénario…
  • Pour enfin utiliser vos accessoires érotiques ! La cravache, le paddle…
  • Pour la surprise qu’elle offre : lors des rapport sexuels, elle peut être une source d’excitation supplémentaire.
  • Parce qu’elle n’exclut personne et surtout pas les fesses rebondies !
  • Pour le fantasme véhiculé : la fessée est à nouveau mis en exergue depuis la trilogie des « 50 nuances de Grey » (EL James, édition JC Lattès) et permet aussi de revivre les délices que Rousseau décrit dans ses confessions…
  • Pour la dopamine qu’elle libère, cette hormone du plaisir qui apaise les esprits et les corps.
  • Pour la découverte d’une zone érogène : la partie molle de la fesse saura vous stimuler ! Attention aux cuisses et en particulier aux nerfs sciatiques qu’il faut éviter de maltraiter chez certains. Le coccyx et les reins sont aussi trop blessants.