Sexologie-couple

Le polyamour ou multiplier pour mieux aimer



Il ne s’agit pas d’une multiplication des partenaires sexuels mais bien d’amour !
 C’est vivre autrement cet amour conjugal qui est soumis à l’exclusivité contrairement à l’amour fraternel, amical ou filial. L’amour se décline à différents degrés, sous différentes formes mais il s’additionne, il ne se soustrait ni se divise, il se multiplie !

Pourquoi en serait-il autrement dans les relations amoureuses ? Le don (et le fait d’accepter de recevoir en retour) enrichit individuellement et nourrit donc le partage avec d’autres amoureux, c’est une logique sans fin qui permet à l’être aimé d’être toujours surpris, nourrit par l’évolution personnelle de son complice…

D’autant qu’un partenaire ne peut pas être le seul garant du bien-être, de tous les besoins affectifs, sociaux….de l’autre. La plus grande preuve réside dans l’hypocrisie d’une société qui met en exergue la monogamie alors que le nombre de divorces est de 2/3 et que dans ce genre de contrat officiel, la fidélité est presque une utopie…

Face à cette vision bien pensante du couple, l’un et l’autre ressentent souvent le besoin de se « contrôler » mutuellement, afin de se remplir de l’autre, de ce qu’il leur manque mais c’est souvent la déception qui prend le dessus après quelques mois de relations, car on a idéalisé, on a trop rêvé l’autre et on ne le voit plus « capable » de nous satisfaire. Mais un seul individu ne peut pas en combler un autre entièrement…

L’autre n’est pas notre propriété sinon il perd son unicité et sa liberté. Ne pas avoir envie de posséder l’autre et communiquer sont les meilleures clés pour partager, l’échange sera d’autant plus grand que l’on autorisera l’autre à s’épanouir de manière individuelle. Ne serait-ce pas ça l’amour inconditionnel ? Voir l’autre grandir, être comblé ?

Cela peut tout de même impliquer des limites, il ne s’agit pas de tout accepter par amour mais d’élargir le contrat initial, non pas en partant du principe qu’il s’agit d’infidélité mais bien du fait qu’il s’agit, au contraire, de s’ouvrir aux envies de l’autre, sans trahison ou mensonge.L’émulation érotique, intellectuelle… permet de s’accomplir.

Tout le problème réside finalement dans la capacité à dépasser la jalousie qui ne reflète pas une preuve d’amour, juste un manque de confiance en soi qui gangrène la relation petit à petit, qui étouffe, qui prive mais qui ne sublime certainement pas le couple. Surmonter cette émotion, c’est offrir à l’autre et se donner à soi la possibilité de mettre en place une autre conception de la fidélité qui prend en compte ce désir de séduire et d’être séduit, d’aimer et d’être aimer… tout en gardant cette idée d’engagement, d’amour vis-à-vis de chacun(e) d’entre eux.

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