Sexologie-couple

L’anéjaculation ou l’absence d’éjaculation


L’anéjaculation peut être primaire (elle a toujours existé) ou secondaire (l’activité sexuelle a déjà débuté).

L’anéjaculation peut être totale : l’éjaculation est absente lors de la masturbation et lors du rapport sexuel.

L’anéjaculation peut être partielle : l’éjaculation est absente uniquement lors du rapport sexuel alors qu’elle est présente par masturbation (l’inverse est rare) ; l’éjaculation ne se produit qu’avec certaines partenaires (par exemple ne pas réussir à éjaculer avec la partenaire aimée) ; l’éjaculation est vécue uniquement durant le sommeil…

Les causes de l’anéjaculation peuvent être organiques (à rechercher automatiquement avant toute autre hypothèse) : neurologiques (sclérose en plaques par exemple…), chirurgie de la prostate ou des voies urinairesmalformations des voies urinaires ou encore certains médicaments (en particulier les neuroleptiques). En grande majorité, l’éjaculation n’a jamais lieu, quelque soit les circonstances, les pratiques ou les partenaires.

Il faut savoir que l’éjaculation rétrograde est une forme particulière d’anéjaculation, qui est une éjaculation dans la vessie sans expulsion de sperme vers l’extérieur. C’est le cas, en particulier, après certaines opérations de la prostate. Le sperme est ensuite éliminé avec les urines lors de la miction.

Les causes de l’anéjaculation peuvent être psychologiques : elles sont la plupart du temps liées à un problème relationnel avec le/la partenaire mais sont facilement reconnaissables si une éjaculation a lieu dans une circonstance, avec une partenaire ou lors d’une pratique particulière (masturbation par exemple).

C’est un médecin qui selon l’origine de l’anéjaculation organique vous amènera à consulter un urologue, un andrologue ou encore un neurologue, ce qui n’empêche pas le suivi complémentaire chez un sexolothérapeute qui pourra vous permettre d’exprimer vos craintes, d’approfondir vos questionnements… afin de retrouver des habiletés corporelles pour éjaculer plus facilement.

Pour une anéjaculation d’ordre psychologique, seule une sexothérapie vous permettra de traiter cette dysfonction.

Pour le/la partenaire, l’anéjaculation peut être plus ou moins acceptée : Il/elle peut se penser non-désirable, incapable de faire jouir son partenaire. Certes l’anéjaculation peut conduire à une anorgasmie mais ce n’est pas automatique et le/la partenaire n’est pas seul(e) responsable de sa jouissance ! C’est souvent la culpabilité et la démotivation qui amènent la personne qui souffre d’anéjaculation à focaliser encore plus sur cette dysfonction, entraînant de surcroît, le renforcement de ce trouble.

Mais cette situation peut être bien vécue, si elle ne dérange pas l’homme (qui peut éjaculer par masturbation par exemple) lors d’un rapport, laissant, pourquoi pas, le temps à son/sa partenaire d’assouvir une érotisation des corps plus longue…

Le problème devient plus pesant pour les couples qui ont un désir d’enfant. Des techniques ont été mises au point pour pallier à ce manque d’éjaculation : le sperme peut être recueilli via la technique de vibromassage qui stimule une éjaculation reflexe même avec un penis flaccide ou par celle de l’electrostimulation qui stimule les muscles du petit-bassin responsables de la séquence éjaculatoire au moyen d’une sonde mise en contact avec la zone péri-prostatique par introduction rectale. Dans le cas de l’éjaculation rétrograde où l’expulsion du sperme se fait dans la vessie, celui-ci peut être récupéré après un traitement spécifique des urines”.

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